Si je devais

citer les deux photographes qui m’ont le plus inspiré dans mon travail, je dirais sans hésiter
Willy Ronis et Thurston Hopkins.
Ils ont en commun une vision tendre, profonde et amusée de l’humanité, dont ils capturaient au vol
les instants de la vie quotidienne, arpentant les ruelles de Paris et du sud de la France,
ou les pavés mouillés d’Islington et de Londres.
Tous deux chérissaient les chats.
En les photographiant, Willy Ronis et Thurston Hopkins n’ont pas cherché à révéler leur mystère,
à supposer qu’il y en ait un. 

 

C’est leur vie

à nos côtés qui nous est dévoilée : un chaton noir accroché aux rideaux, un autre endormi ventre à l’air sur le cannage d’une chaise… Un gros matou sur le capot d’une Rolls, un chat tigré un soir de brouillard où se noient les lampadaires de la ville.
Willy Ronis disait que s’il réussissait à photographier ses chats, c’est parce que son appareil était toujours à portée de main.

Chatographe.
Ce terme a été forgé vers le milieu du XIXe siècle pour désigner un photographe amoureux des chats.
Ronis et Hopkins sont des chatographes.
Je suis un chatographe.

 
 

Sources :
 Les chats vus par les grands photographes
 Conception et réalisation Jules B. Farber
 Éditions Flammarion 2005

 Willy Ronis
 Les chats
 Éditions Flammarion 2016

 

 

Willy Ronis (1910-2009) Photographe français.
Thurston Hopkins (1913-2014) Photojournaliste anglais.

 

 © Les Photos de Cat